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La Navigation

Samedi 19 octobre à mercredi 23 octobre : Concarneau – Muros
Traversée du Golfe de Gascogne

Nous avons navigué de Concarneau au port de Muros, en Galice dans le nord de l’Espagne. Nous avons parcouru 360 miles en 4 jours. Notre vitesse a été très variable selon les conditions météo. Le premier jour, nous avons eu beaucoup de vent. Notre vitesse moyenne était aux alentours de 7 nœuds, c’est à dire environ 13 kilomètres/heure. Ensuite, le vent est tombé. Notre vitesse a bien diminué, entre 3 et 5 nœuds. Le vent était portant, et poussait dans nos voiles. On a même pu utiliser la spi, cette grande voile qu’on utilise quand le vent vient de derrière.

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Dimanche 27 octobre : Muros – Vigo

Une journée de navigation nous a permis de rallier Vigo. Nous restons une nuit dans cette ville pour une escale technique. On doit acheter des nouvelles batteries avant de repartir.

 

Lundi 28 octobre à mercredi 30 octobre : Vigo- Figueira da Foz

Nous quittons le port de Vigo en fin de journée, une fois les batteries installées. La sortie de la baie demande toute notre attention puisque la nuit tombe et que les bateaux de pêche et les cargos sont nombreux dans le chenal. Nous devons virer régulièrement pour les éviter. Le vent est fort, nous devons réduire nos voiles dès le départ. La suite de la navigation se fait dans le brouillard. Nous utilisons beaucoup l’AIS pour savoir si des cargos se trouvent à proximité de notre bateau puisque nous n’avons aucune visibilité. Le temps de s’améliore pas, le vent forcit et est toujours dans notre direction. Puis la pluie est aussi de la partie. Difficile d’avancer dans ces conditions, on décide de s’abriter dans le port le plus proche pour la nuit.

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Jeudi 31 octobre à vendredi 1er novembre : Figueira da Foz à Cascais

Nous repartons aussi vite que nous sommes arrivés de Figueira de Foz, toujours dans la brume. Cette fois-ci, il n’y a pas de vent, nous partons donc au moteur. Lorsque le moteur est allumé, nous avons suffisamment d’énergie pour utiliser le pilote, un instrument qui dirige le bateau à notre place. Le vent se lève et nous continuons à la voile jusqu’au mouillage de Cascais.

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Mardi 2 novembre à Samedi 8 novembre : Cascais – Les Canaries

Nous partons en fin de matinée, direction les iles Canaries au large du Maroc. La mer est bien creusée avec une houle de 3-4 mètres. Nous avons 20 nœuds de vent Nord-ouest qui nous pousse puisque nous allons dans le sud. La grande majorité de notre navigation se fera sous génois seul, c’est à dire avec seulement la voile avant du bateau. Les conditions météorologiques se détériorent après une petite acalmie. Heureusement nous en avons profité pour prendre une douche dans la mer. Les dernières 48 heures seront musclées avec une houle croisée et des creux de 5 mètres. Le vent est établi à 30 nœuds avec des rafales à 40 nœuds. L’équipage doit être vigilant à chaque instant pour surveiller les vagues qui arrivent derrière nous. Certaines passent par dessus le bateau, nous sommes bien mouillés à plusieurs reprises. Dans ces conditions, la sécurité est primordiale. Nous avons nos gilets de sauvetage en permanence quand nous sommes sur le pont, et de plus nous sommes attachés au bateau par une longe. Nous arrivons très fatigués mais contents dans un petit port de la Graciosa.

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Dimanche 17 novembre – Mardi 19 novembre : La graciosa à La gomera

Navigation inter-îles dans l’archipel des Canaries. Pour la première fois, la météo est clémente. La mer s’est calmée, il ne reste plus qu’une petite houle de 1 à 2 mètres. Le vent aussi est bien tombé. Nous partons avec 15/20 nœuds de vent, pour finir au moteur sans vent.

 

Lundi 25 novembre : La Gomera – El hierro

Une journée nous suffit pour faire les 40 milles qui séparent l’île de La Gomera de celle d’El Hierro. A peine sortis du mouillage, une bonite à dos rayé mord à l’hamecon. Cette fois-ci 10 nœuds de vent portant nous pousse jusqu’à notre destination. Nous sommes vent arrière, nous devons, pour maintenir le cap, « mettre les voiles en ciseaux », c’est à dire que le génois est du côté opposé à la grande voile. Nous arrivons en fin de journée dans le petit port de La Restinga au sud de l’île. Les pontons ne sont pas accessibles alors nous devons nous amarrer le long du quai.

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Jeudi 28 novembre – Mercredi 4 décembre : El hierro (Canaries) – Sal (Cap Vert)

La navigation des Canaries au Cap Vert est une partie de plaisir : 700 miles en 5 jours et demi. En résumé, 15 nœuds de portant et une belle mer. On note un départ au lof sous spi, deux nuits de pétole au moteur, 3 dorades coryphènes, des baleines pilotes, plein de poissons volant et le passage du tropique du Cancer.

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Début janvier, nous sommes fin prêts pour la grande traversée mais la météo annonce beaucoup de vent et de la houle. Au vu de nos précédentes navigations, nous préférons attendre de bonnes conditions pour partir. Ce qui nous laisse un peu de temps pour peaufiner nos préparatifs. Le bateau est chargé de conserves, de fruits et légumes frais. Les cales sont pleines. Le gréement est contrôlé. Le dimanche 12 janvier, le vent doit diminuer. Allez c’est le bon moment. Nous partons en même temps que trois autres bateaux copains que nous allons vite perdre de vue. Au bout de 24 h, nous sommes seuls sur cet océan. Les premiers jours nous devons retrouver notre rythme de navigation. Chacun prend un quart de nuit : Léo le premier de 22h à 00h30, Boris le deuxième de 00h30 à 3h00, Malou et Ewen intervertissent entre celui de 3h00 à 5h30 et celui de 5H30 à 8h00. Et puis la journée bien évidemment on fait des siestes parce qu’on ne dort pas toujours très bien la nuit.

La première semaine nous avançons vite avec 15/20 nœuds de vent et un peu de houle. Puis rapidement, le vent tombe et la mer se calme. Nous sommes bel et bien sous les tropiques. Il fait très chaud et le vent ne nous rafraîchit pas. Deux fois nous arrêtons le bateau pour se baigner par 4000 mètres de fond dans une eau à 27°C. Nous réalisons quatre prélèvements de plancton au cours de la transat. Nous allons bientôt les envoyer par colis aux chercheurs da la station biologique de Concarneau.

Nous sommes au portant lors de cette navigation, nous gardons la grande voile et nous alternons avec le génois tangonné ou le spi. Le bateau ne gîte pas, il est facile de cuisiner et on s’en donne à coeur joie.

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